Né en 1938 à Boulogne-Billancourt, Daniel Buren développe, dès le début des années 60, une peinture radicale qui joue à la fois sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond et la forme.

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En 1965, alors qu’il peint des tableaux qui mêlent formes arrondies et bandes de tailles et de couleurs diverses, il choisit d’utiliser un tissu industriel à bandes verticales alternées, blanches et colorées, chacune d’une largeur de 8,7cm.

Dans ses travaux, il mène une réflexion sur la peinture, sur ses modes de présentation et, plus largement, sur l’environnement physique et social dans lequel l’artiste intervient. Ses œuvres interrogent systématiquement le lieu qui les accueille et pour lequel ellessont conçues, ce qui lui permet d’inventer le terme travail in situ, qui caractérisedepuis la majeure partie de ses interventions.

Daniel Buren est connu par de nombreuses œuvres et notamment pour avoir réalisé «Les Deux Plateaux » dans la Cour d’honneur du Palais Royal à Paris en 1985-86. Ses interventions in situ jouent sur les points de vue, les espaces, les couleurs, la lumière, le mouvement, l’environnement, la découpe ou la projection, assumant leur pouvoir décoratif en transformant radicalement les lieux.

Depuis plus de 45 ans, Daniel Buren utilise des parois transparentes (vitrines, verrières, façades,...) dont il change l’apparence et la couleur. Ces travaux s’incorporent à l’architecture pour en faire l’un des supports privilégié d’œuvres in situ et le plus souvent éphémères qui varient au gré du déplacement de la lumière naturelle. Ainsi par exemple, à La Biennale de Venise en 1976, en recouvrant les verrières de toutes les salles du Pavillon International, à la Fondation Louis Vuitton avec « L’observatoire de la lumière » en 2016, au Palais des Congrès de Riad en 2020 et jusqu’à « Pavoiser » dans le Jardin d’Hiver du Palais de l’Elysée en 2021... Avec plus de trois mille expositions, il fait partie des artistes les plus actifs et reconnus de la scène internationale, et son œuvre a été accueillie par les plus grandes institutions et dans les sites les plus divers dans le monde entier.

En 1965, il remporte le Prix de la Biennale de Paris, et en 1986 le Lion d’or pour le pavillon français de la Biennale de Venise.

En 2007, Daniel Buren a reçu le Praemium Impériale pour la Peinture, remis par l'empereur du Japon, distinction considérée comme le prix Nobel pour les Arts Visuels. A Liège, Daniel Buren est présent dans l’espace public depuis 1980 avec ses « Lambris », un travail in situ réalisé, à l’invitation de l’architecte Charles Vandenhove, au CHU du Sart Tilman.

modifié le 15/11/2022

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